Bienvenue sur le blog de Soif de lire

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lundi 30 janvier 2012

Polar en république islamique d'Iran ...


"Dernier refrain à Ispahan" de Naïri Nahapétian

Interdit de montrer ses cheveux. Interdit de s’habiller sans respecter l’uniforme islamique. Et interdit de chanter en public. Les ayatollahs ne manquent pas d’idées quand il s’agit d’entraver la liberté des femmes. Pourtant, lorsque la grande chanteuse Roxana revient dans la ville de son enfance, après un long exil aux États-Unis, certains de ses airs résonnent encore dans les taxis d’Ispahan. Son projet? Donner un concert dans lequel se produiront d’autres femmes. Un projet qui ne verra jamais le jour car Roxana sera définitivement réduite au silence. Et elle ne sera pas la seule à subir ce sort…
C’est justement à ce moment-là que Narek, un jeune journaliste franco-iranien venu prendre le pouls de la révolte de 2009, rejoint la ville. Cette enquête lui permettra encore une fois de découvrir une facette insoupçonnée de la réalité iranienne.

L'intrigue n'est qu'un prétexte utilisé par Naïri Nahapétian -iranienne d'origine et qui a fui son pays après la révolution islamique- pour explorer les différentes facettes de la société iranienne. L'auteure nous dresse un tableau sombre et désenchanté de l'Iran d'Ahmadinejab : corruption des leaders politiques, opacité de l'administration, censures en tous genres, mais nous révèle aussi les désillusions et la soif de liberté des iraniens d'aujourd'hui.
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samedi 28 janvier 2012

A découvrir : le système totalitaire et kafkaien iranien en BD


"Une métamorphose iranienne" de Mana Neyestani (parution le 16 février 2012)

Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d’un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d’origine turc vivant au nord de l’Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d’un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l’éditeur du magazine sont emmenés dans la Prison 209, une section non-officielle de la prison d’Evin, véritable prison dans la prison sous l’administration de la VEVAK, le Ministère des Renseignements et de la Sécurité Nationale. Ce n’est pas un endroit très agréable..
. Alors que le deux hommes subissent des semaines d’isolement et d’interrogatoires, les azéris organisent de nombreuses manifestations anti-gouvernementales. Les autorités font tirer sur les manifestants, faisant de nombreuses victimes. Pour les autorités, tout est de la faute de Mana.

Au bout de deux mois de détention, Mana obtient enfin un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s’enfuir avec sa femme. Après un long périple qui les fera passer par les Émirats Arabes Unis, La Turquie et la Chine, ils parviendront à atteindre la Malaisie pour s’y installer avant de rejoindre Paris en 2010. Bouleversant, Une Métamorphose iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.
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mardi 24 janvier 2012

Le quotidien et le banal deviennent magiques sous la plume de Cécile Coulon


"Le roi n'a pas sommeil" de Cécile Coulon raconte le destin tragique d'un enfant maudit : Thomas Hogan. Un conte dont le charme poétique opère immédiatement sur le lecteur. A la mort de son père qui lui lègue sa fortune, William Hogan, le père de Thomas, rachète une magnifique propriété : deux hectares de forêts envahis par les framboisiers sauvages et où paissent des cerfs et des biches. Pour cette acquisition, il se tue au travail, de jour, à la scierie du village et, de nuit, à la gendarmerie où il classe les dossiers des affaires les plus sordides. Est-ce cette proximité avec le crime ? Il est sombre, triste et violent. Mais il travaille dur et c'est un bon parti. Un soir de bal au village, il séduit une beauté, Mary, et l'épouse. De cette union naît Thomas, un bel enfant qui, à l'opposé de son père, se révèle fragile et vulnérable. Mais sa vie bascule le jour où son père meurt d'une gangrène suite à un accident à la scierie. Comme un signe de mauvais augure, l'accident plane désormais sur le destin de Thomas. Bientôt, son destin sombre le rattrape : il deviendra pour tous le 'fils maudit 'de Mary, une légende.

La sobriété du style de Cécile Coulon - où explosent soudain les métaphores - magnifie l'âpreté des jours, communique une sensation de paix, de beauté indomptable, et d'indicible mélancolie.
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mercredi 18 janvier 2012

Du grand roman américain !


"L'abandon" de Peter Rock

Une adolescente de treize ans vit, avec son père, dans une réserve naturelle de l'Oregon, loin des villes, en évitant tout contact avec d'autres personnes. Que fuient-ils ? Pourquoi se cachent-ils ? Elle ne se le demande pas. Car, pour vivre cachés si ce n'est heureux, il ne faut penser qu'à cela et consacrer toute son attention à ce mode de vie invisible. Un jour, le père baisse sa garde, les ennuis commencent et la vérité apparaît peu à peu. On n'échappe pas à son histoire, même en se terrant durant des années.

L'écriture de Peter Rock, sans pathos et pourtant profondément émouvante, proche de Steinbeck et Thoreau, installe une tension grandissante au fil des pages. Il crée avec son personnage principal une figure inoubliable du roman américain contemporain.
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mercredi 11 janvier 2012

Des chevaux, des hommes, des femmes, le « nature writing » dans toute sa splendeur !


"Le sillage de l'oubli" de Bruce Machart (éditions Gallmeister)

Texas, 1895. Un propriétaire terrien voit la seule femme qu'il a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel. Vaincu par la douleur, l'homme entraîne ses enfants dans une vie austère et brutale. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course, montés par Karel, et les paris qu'il lance contre ses voisins pour gagner toujours plus de terres. Mais l'enjeu est tout autre lorsqu'un propriétaire espagnol lui propose un pari insolite qui engage l'avenir des quatre frères. Karel s'élance dans une course décisive, avec pour adversaire une jeune femme qui déjà l'obsède. Premier roman éblouissant, Le Sillage de l'oubli a valu à son auteur d'être comparé à William Faulkner. À travers une écriture vertigineuse doublée d'une traduction remarquable , Bruce Machart dresse le portrait sans concession d'une famille déchirée en quête de rédemption.
Ne passez pas à côté de ce chef d'oeuvre du "nature writing" !
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jeudi 5 janvier 2012

Pour janvier, ce sera une pincée de musique et un soupçon de littérature ...




Mardi 17 janvier à 19h :

Le duo Lisma -Elise Humbert au violoncelle et Marie-Andrée Joerger à l'accordéon- s'installe à Soif de Lire pour un petit concert au milieu des livres. Avis aux amateurs de voyages musicaux ....







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Jeudi 19 janvier à 19h :


Rencontre avec Kéthévane Davrichewy à l'occasion de la parution de son roman "Les séparées" aux éditions Sabine Wespieser (biographie de l'auteur et résumé du roman en PJ).
La rencontre sera animée par William Irigoyen (journaliste et chroniqueur littéraire)






Quand s’ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Tr
ente ans plus tard, celles qui depuis l’enfance ne se quittaient pas se sont perdues.
Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d’autres chagrins. Plongée dans un semi-coma, Cécile, elle, écrit dans sa tête des lettres imaginaires à Alice.
Tissant en une double trame les décennies écoulées, les voix des deux jeunes femmes déroulent le fil de leur histoire. Depuis leur rencontre, elles ont tout partagé : leurs premiers émois amoureux, leurs familles, leur passion pour la littérature, la bande-son et les grands moments des « années Mitterrand ». Elles ont même rêvé à un avenir professionnel commun.
Si, de cette amitié fusionnelle, Kéthévane Davrichewy excelle à évoquer les élans et la joie, si les portraits de ceux qu’Alice et Cécile ont aimés illuminent son livre, elle écrit aussi très subtilement sur la complexité des sentiments. Croisant les points de vue de ses deux narratrices, et comme à leur insu, elle laisse affleurer au fil des pages les failles, les malentendus et les secrets dont va se nourrir l’inévitable désamour.
Car c’est tout simplement de la perte et de la fin de l’enfance qu’il s’agit dans ce roman à deux voix qui sonne si juste.

Kéthévane Davrichewy est née à Paris en 1965 dans une famille géorgienne. Son enfance est marquée par les souvenirs et l’expérience de l’exil qu’ont vécue ses grands-parents. Après des études de lettres modernes, de cinéma et de théâtre, elle a travaillé pour différents magazines et a commencé à collecter des contes géorgiens pour l’École des loisirs, où elle a publié depuis lors de nombreux ouvrages pour la jeunesse. Son premier roman, Tout ira bien, est paru en 2004 aux éditions Arléa.

lundi 2 janvier 2012

Bonne année chers lectrices et lecteurs !

Automne-hiver 2011 : Ingrid Thobois, David Vann et John Burnside

Retrouvez sur le blog de William Irigoyen

http://blogs.arte.tv/Le_poing_et_la_plume/

les photos et les enregistrements sonores des rencontres de cet automne (David Vann, John Burnside, Ingrid Thobois)
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Automne-hiver 2011 : Ingrid Thobois, David Vann et John Burnside


Retrouvez sur le blog de William Irigoyen

http://blogs.arte.tv/Le_poing_et_la_plume/

les photos et les enregistrements sonores des rencontres avec David Vann, John Burnside et Ingrid Thobois qui ont eu lieu cet automne à Soif de Lire