Mercredi 1er octobre à 19h
Rencontre avec Gaëlle Josse, auteure du superbe roman "Le dernier gardien d'Ellis Island" (Notabilia, 2014)
New York, 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le centre d’immigration
d’Ellis Island va fermer. John Mitchell, son directeur, reste seul dans
ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal
les souvenirs qui le hantent : Liz, l’épouse aimée, et Nella,
l’immigrante sarde porteuse d’un très étrange passé. Un moment de vérité
où il fait l’expérience de ses défaillances et se sent coupable à la
suite d’évènements tragiques. Même s’il sait que l’homme n’est pas
maître de son destin, il tente d’en saisir le sens jusqu’au vertige.
À travers ce récit résonne une histoire d’exil, de transgression, de
passion amoureuse, et de complexité d’un homme face à ses choix les plus
terribles.
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Vendredi 10 octobre à 19h
Rencontre avec William Irigoyen, NOTRE journaliste strasbourgeois préféré,
à l'occasion de la parution de son essai
"Jeter le JT - réfléchir à 20h est-il encore possible ?" (éditions François Bourin)
Ce n’est pas une polémique antimédias de plus, mais une franche séance
d'explications avec son métier, une mise au net avec la fabrication de
l’info audiovisuelle et de son joyau encore à peu près intact : le JT,
le journal télévisé de 20 heures. William Irigoyen, lui-même journaliste
du sérail, s’insurge ici contre l’info industrielle, les stéréotypes de
l’image, la déontologie floutée et surtout, l’étonnante paresse
intellectuelle et le manque de prise de risque de la télévision de
service public. Si le JT est (encore) considéré comme la grand-messe
préférée des Français, un Vatican II de l’info est-il possible? L’auteur
le croit et ouvre des pistes.
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Jeudi 16 octobre à 19h
Rencontre avec le "phénomène" Gauz, auteur de "Debout payé" (Le Nouvel Attila)
Debout-Payé est le roman d’Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri sans papiers en France en 1990.
C’est un chant en l’honneur d’une famille où, de père en fils, on
devient vigile à Paris, en l’honneur d’une mère et plus globalement en
l’honneur de la communauté africaine à Paris, avec ses travers, ses
souffrances et ses différences. C’est aussi l’histoire politique d’un
immigré et du regard qu’il porte sur notre pays, à travers l’évolution
du métier de vigile depuis les années 1960 — la Françafrique triomphante
— à l’après 11-Septembre.
Cette épopée familiale est ponctuée
par des interludes : les choses vues et entendues par l’auteur lorsqu’il
travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des
Champs-Élysées. Gauz est un fin satiriste, tant à l’endroit des patrons
que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur
les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu’elles ont
de plus anodin — mais aussi de plus universel.
Un portrait drôle,
riche et sans concession des sociétés française et africaine, et un
témoignage inédit de ce que voient vraiment les vigiles sous leur
carapace.