Bienvenue sur le blog de Soif de lire

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jeudi 26 août 2010

L'émotion de Fatou Diome ....


"Celles qui attendent" de Fatou Diome

Fatou Diome nous parle de l’émigration sous un angle féminin :

« Arame et Bougna, mères, respectivement, de Lamine et Issa, deux émigrés clandestins. Elles ne comptaient plus leurs printemps, mais chacune était la sentinelle vouée et dévouée à la sauvegarde des siens, le pilier qui devait tenir la demeure sur les galeries creusées par l’absence. Mais comment dépeindre la peine d’une mère qui attend son enfant, sans jamais être certaine de le revoir ?

Coumba et Daba, quant à elles, humaient leurs premières roses : jeunes, belles, elles rêvaient d’un destin autre que celui de leurs aînées du village. Assoiffées d’amour, d’avenir et de modernité, elles s’étaient lancées, sans réserve, sur une piste du bonheur devenue peu à peu leur chemin de croix. Mariées, respectivement à Issa et Lamine, l’Europe est leur plus grande rivale. Esseulées, elles peuvent rester fidèles à leur chambre vide ou succomber à la tentation. Mais la vie n’attend pas les absents, derrière les émigrés, les amours varient, les secrets de famille affleurent ; les petites et grandes trahisons vont alimenter la chronique sociale du village et déterminer la nature des retrouvailles »

Ce livre est un hymne à ces femmes. Fatou Diome nous fait partager leur intimité et leur quotidien fait de grands malheurs et de petits bonheurs . Femmes courageuses, femmes de caractères et « parce qu’elles savent tout de l’attente, elles connaissent le prix de l’amour ».

Une écriture exceptionnelle : « Chantante comme le fleuve Sénégal, véhiculant un phrasé riche comme une belle musique. Musique dont le tempo s’accorde, se modifie selon la vie des îles du Sénégal. Une écriture qui a la force de l’Atlantique en colère pour s’indigner ou dénoncer ».

mercredi 25 août 2010

Un tableau fascinant du nazisme ordinaire ...


"L'insomnie des étoiles" de Marc Dugain

Pourquoi s’intéresser à ce cadavre plutôt qu’à des milliers d’autres, soldats ou civils, qui, chaque jour, pourrissent sur le sol de l’Allemagne envahie d’un côté par les Russes, de l’autre par les Alliés? Parce que celui-ci a été retrouvé, carbonisé, dans une ferme où vivait seule, hagarde, affamée, sauvage, une mystérieuse adolescente.

Le capitaine Louyre doit administrer cette région de l'Allemagne. La mission n'est pas passionnante, alors pourquoi ne pas mener l'enquête sur ce cadavre carbonisé et cette jeune Maria Richter, qui a survénu, on ne sait comment au froid, aux inondations, au dénuement et à l'épuisement .... Avant l'arrivée des français, des policiers ont vidé sa ferme et elle a miraculeusement échappé au viol.

D'autre part, une vieille bâtisse, désertée, qui servait de maison de repos, intrigue Louyre. Comment a t-elle pu être fermée alors que l'Allemagne ne sait plus quoi faire de ses blessés ??? De quoi la mère de Maria y est-elle morte ?

Une plongée dans l'horreur tranquille, dans la barbarie légitimée par la raison d'état et la déraison des hommes ; une rencontre avec des monstres ordinaires ....



samedi 21 août 2010

Une belle plume assortie d'une excellente traduction ...


"Les sortilèges du cap Cod" de Richard Russo (à paraître le 16 septembre)

Professeur dans une université du Connecticut, Jack Griffin est invité au cap Cod avec sa femme Joy, le temps d’un mariage. C’est l’occasion rêvée d’une escapade en amoureux. Mais le week-end, qui s’annonçait enchanteur, se révèle dévastateur. Il sonne le glas du couple, réveille les espoirs déçus, les conflits jamais résolus.

Joy regagne le Connecticut, tandis que Jack part pour Los Angeles. Un an plus tard, le mariage de leur propre fille scelle leurs retrouvailles. Elles sont d’autant plus mouvementées que, cette fois, Jack transporte non seulement les cendres de son père qu’il trimballait depuis un an et demi dans le coffre de sa voiture mais aussi celles de sa mère, décédée six mois plus tôt, et dont l’esprit sarcastique ne le lâche pas une seconde.

Dans Les Sortilèges du cap Cod, Richard Russo déploie subtilement ses thèmes de prédilection, tels que la famille, la transmission ou encore le couple et ses compromis, avec un humour grinçant qui sait faire place à l’émotion pure.


jeudi 19 août 2010

Laissez vous emporter ...


"Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" de Mathias Enard

En mai 1506, Michel-Ange, le grand artiste florentin, est invité à Constantinople par le sultan pour construire un pont qui enjambera la Corne d'Or.
Afin de créer un ouvrage qui "ressemble" à cette cité merveilleuse, Michel-Ange part à la découverte de la ville et de ses habitants ; il est d'une curiosité sans limites quand à leur culture, leur religion, leurs coutumes.

Un voyage merveilleux baigné de couleurs et de parfums.