Bienvenue sur le blog de Soif de lire

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mercredi 16 février 2011


"La maladie blanche" de Karel Capek

La population est atteinte d’une sorte de lèpre qui se manifeste par des taches blanches sur la peau de personnes âgées de plus de 45 ans. Les malades n’en ont plus que pour quelques semaines à vivre, dans des douleurs horribles. Le docteur Galén trouve le remède mais refuse de soigner les riches avant que la paix mondiale ne soit instaurée. Le Maréchal qui impose au pays sa dictature et sa politique guerrière est victime, à son tour, du mal.
Lorsqu’il cède enfin aux conditions du docteur pour ne pas mourir et lance à la foule « Non à la guerre ! Non à la guerre ! », celle-ci se déchaîne, le traite de traître et piétine le précieux médicament du docteur Galén.

Karel Čapek fut connu pour son opposition au fascisme et au racisme gagnant en puissance. Ecrit en 1937, "La maladie blanche" peint avec un humour noir et joyeux la géopolitique de son temps, et tourne notamment en dérision le pouvoir des puissants, la manipulation des masses et la dictature.
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mardi 15 février 2011

Un chef-d'œuvre de non-sens et d'absurde, excentrique et joyeux


"Dino Egger" d'Eric Chevillard

Chevillard se livre à la recherche minutieuse d'une personnalité hors du commun... qui n'a pas existé : Dino Egger ! Plutôt que des poser la question : "que serait devenu le monde si Einstein ou Marco Polo n'étaient jamais nés ?", il s'agit d'en substituer une autre : "à quoi ressemblerait ce monde si Dino Egger avait vécu ?" « Car Egger, on s'en doute - Dino Egger tout de même ! -, n'eût pas été n'importe qui. » La mécanique délirante de Chevillard est enclenchée, absurde et poétique.
« Qu'est-ce qu'une vie qui n'est pas vécue ? » se demande Albert Moindre, le biographe de Dino Egger, narrateur du roman. (Il faut imaginer un Albert Moindre qui n'enquête sur rien, le défi est immense !). Il invente mille vies à son héros, dresse des listes de ses découvertes, œuvres et pensées. En tentant de répondre aux interrogations sur la non-existence de Dino Egger, Albert Moindre donne vie à Dino Egger, le met au monde, lui prête son souffle et sa voix.

Un petit bonheur à déguster et à méditer ...

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mercredi 9 février 2011

Un "autocollant" dont on a du mal à décoller ...



"L'autocollant" de Leonora Sartori

C'est l'histoire de Leonora, jeune italienne qui a visiblement coulé une enfance heureuse et ordinaire. A un détail près. Un autocollant orange et rond sur le flanc de la commode, juste à côté de son lit, représentant six silhouettes de dos, six prisonniers politiques de l’Apartheid, les six de Sharpeville, accusés du lynchage d’un responsable local lors d’une manifestation en septembre 1984. Une image capitale pour ses parents, ardents militants d’extrême gauche, un cauchemar pour la petite Leonora qui préfère de loin les dessins animés de Walt Disney aux manifestations que lui imposent ses parents le dimanche !
"L'autocollant" déroule en parallèle l’aventure des six de Sharpeville et le quotidien d’une petite fille ballottée par ses gauchistes de parents. D’un bout à l’autre de ce roman plein d’humour et de finesse, Leonora Sartori jongle entre l’histoire et l’anecdote. Entre le destin tragique de Sud-africains pris dans la tourmente et la vie domestique haute en couleurs d’une famille révolutionnaire italienne, collant des affiches et battant le pavé.

Malgré son drôle de titre, un premier roman poétique et politique très réussi !

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mardi 8 février 2011

Etrange, déroutant et troublant ....


"Pas Sidney Poitier" de Percival Everett

Venu au monde au ternie d'une ahurissante grossesse de vingt-quatre mois, un enfant répondant au nom de famille de "Poitier" se voit affublé par une mère aussi rebelle qu'excentrique de l'impossible prénom de "Pas Sidney", lequel semble n'avoir d'autre vertu, le temps passant, que de condamner son fils à rejouer dans la "vraie vie" certains des rôles interprétés par l'acteur principal du célèbre film des années 1960, " Devine qui vient dîner ?".
En contrepartie de ce menaçant destin, sa mère, à sa mort, lègue également à l'enfant une colossale fortune issue des dividendes d'actions qu'elle a acquises dans une jeune entreprise du nom de CNN, fondée par son vieil ami, Ted Turner. Flanqué d'une Jane Fonda en tenue d'aérobic, l'extravagant roi des médias prend en charge la formation de l'orphelin, qui s'initie à la gestion de son patrimoine tout en se découvrant pourvu de surnaturels dons d'hypnose...
et d'une embarrassante capacité de séduction. Victime de la concupiscence érotique de son environnement féminin immédiat, en butte à la brutalité raciste des forces de police comme à l'hostilité de ses camarades d'université, tétanisé par les fantasques conseils d'un très déconcertant professeur de "philosophie du non-sens" du nom de Percival Everett, et maintes fois sauvé du désastre par son capital en dollars, Pas Sidney Poitier progresse dans l'existence comme dans un champ de mines, au fil d'un roman d'initiation aussi drolatique que grinçant, dans une Amérique contemporaine confrontée au pesant héritage de la question raciale.

Percival Everett fait partie de ces auteurs américains contemporains très politiquement incorrects et c'est un vrai bonheur que de découvrir son nouveau roman ...
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dimanche 6 février 2011

Kafka en Chine ?....


"La bonne fortune de Monsieur Ma" de Qiu Xialong

« C’est une invention bien connue de conspirer contre le Parti avec des romans », a dit le président Mao. Un précepte que méditent les habitants de la cité lorsque monsieur Ma, le libraire, est arrêté un soir de l’hiver 1962. Son crime ? Posséder dans ses rayons un roman étranger à propos d’un certain docteur russe. Sa peine ? Trente ans d’emprisonnement pour « activités contre-révolutionnaires ». Vingt ans plus tard, Ma est libéré. La Révolution culturelle est loin, Mao est mort, les autorités encouragent l’initiative privée. Que pourrait faire le vieux Ma après tant d’années de prison ? Contre toute attente, son nouveau commerce est un succès. Une reconversion à mille lieues de la littérature. Quoique ...

Une courte farce qui révèle l'absurdité de la Révolution Culturelle ....
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samedi 5 février 2011

Les vacances de soif de lire ....

Chers fidèles lecteurs,

Votre librairie préférée sera fermée pour cause de vacances du 22 février au 5 mars !!!

Evidemment, Amélie et moi continuons à prendre vos commandes jusqu'à notre départ.

En attendant, venez découvrir les photos de "Dormeurs" encore exposées !

A notre retour, de nombreuses surprises vous attendront et notamment un showcase des "Weepers Circus" (eh oui !), une rencontre avec l'auteure américaine Kate Mosby et la présentation de l'essai d'Eric Kaija Guerrier.

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jeudi 3 février 2011

"Tragi-comédie épistolaire ...."


"Ravolstein" de Pierre Koenig

Vespasien Ravolstein (dit Montparnasse), un auteur dans l’obscurité, nous éclaire peu à peu sur la réalité de ses attentes dans une correspondance cocasse adressée à sa part manquante : l’Éditeur.

Un texte court et drôle, qui touchera tous ceux qui attendent la réponse de leur éditeur qui tarde à répondre !!!!

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