Bienvenue sur le blog de Soif de lire

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samedi 8 décembre 2012

Mes coups de coeur de cette semaine ...



"Les paradis aveugles" de Duong Thu Huong (éditions sabine Wespieser)

Hàng, la jeune héroïne de ce roman, a été obligée d'abandonner ses études et le Vietnam pour gagner sa vie comme ouvrière dans une usine textile en URSS. Dans le train q
ui la conduit à Moscou, où l'a appelée un télégramme de son oncle, ses souvenirs la ramènent à son enfance, détruite par cet homme borné et manipulateur ?
L'oncle Chinh en effet, membre zélé du Parti communiste, a été l’un des ardents serviteurs de la réforme agraire au Vietnam. La mère de Hàng, par piété fraternelle et par respect des traditions, n’a jamais osé s’opposer à son frère, même quand il a obligé son mari instituteur à fuir le village, sous le motif que sa famille appartenait à la classe des propriétaires fonciers, « ennemis mortels de la paysannerie ». Finalement contrainte de s'installer à Hanoi et d'y élever seule sa fille, c'est encore elle qui subviendra aux besoins de Chinh, incapable de nourrir ses enfants avec sa maigre solde de fonctionnaire.?
Dans ce livre de jeunesse, Duong Thu Huong fait éclater la puissance d’évocation qu’elle déploiera dans ses grands romans ultérieurs. Pointant, à travers un drame familial, une tragédie collective, elle interroge déjà le paradis marxiste… celui de tous les aveuglements.
Les Paradis aveugles a paru au Vietnam en 1988. La réalité qu’il dénonce – les conséquences désastreuses de la réforme agraire sur la société vietnamienne –, de même que son succès, ont conduit à l’arrestation de son auteur trois années plus tard.
 
 "Jours de destruction, jours de révolte" de Chris Hedges et Joe Sacco
Joe Sacco (grande figure américaine de la BD de reportage) et Chris Hedges (journaliste de guerre) ont entrepris d’examiner les zones sinistrées des USA, ces régions qui ont été sciemment exploitées au nom du profit, du progrès et de l’avancée technologique. Ils ont voulu montrer à quoi ressemblait la vie des populations dans ces endroits où les lois du marché régnaient en maître, où les êtres humains et la nature furent exploités avant d’être ensuite abandonnés afin d’en tirer un maximum de profits. Ils ont voulu voir ce que l’idéologie du capitalisme décomplexé signifie pour les familles, les villes, les travailleurs et l’écosystème. De la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota aux militants d’Occupy Wall Street, les auteurs dressent un constat peu optimiste sur l’Amérique contemporaine, celle dont le taux de pauvreté est le plus élevé des pays industrialisés.
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