"La table des autres" de Michael Ondaatje
Ça va sans doute paraître un peu surprenant mais, à 11 ans, Michael montera tout seul à bord de l’Oronsay, un somptueux paquebot qui relie Ceylan à l'Angleterre où sa mère l’attend. N’étant pas un voyageur de marque,
Michael
héritera cependant d’une morne cabine sans hublot et, surtout, d’un
couvert à la table 76, la "table des autres". De toutes les tables de la
vaste salle à manger commune, c’est de loin la moins prestigieuse parce
que la plus éloignée de celle du commandant. Par chance, deux autres
jeunes garçons connaîtront aussi le même sort : Cassius, un
contestataire-né toujours prêt à enchaîner les coups pendables – il a
entre autres déjà enfermé aux toilettes pendant plusieurs heures l’un de
ses instituteurs ! –, et Ramadhin, un diplomate en herbe aux bronches
fragiles.
La croisière durant pas moins de 21 jours, tous trois auront amplement le temps de se lier et d’explorer ensemble le navire dans ses moindres recoins. Mais une fois que ce sera fait, ils prendront plus de plaisir encore à épier l’étonnant échantillonnage d’adultes qu’ils croiseront à bâbord et à tribord. Grâce à une succession de très courts chapitres, on fera ainsi la connaissance de Max Mazappa, un pianiste mordu de jazz qui a le don d’apparaître et de disparaître sans que personne ne s’en aperçoive, de Miss Lasqueti, une curieuse bonne femme qui élève des pigeons voyageurs, de Larry Daniels, un botaniste originaire de Kandy qui fait pousser dans la cale du bateau une pléthore de plantes vénéneuses, de Sir Hector de Silva, un richissime homme d’affaires atteint de la rage, ou d’un mystérieux prisonnier, qui arpente chaque nuit le pont en faisant cliqueter ses chaînes.
Pour Michael, ce voyage est un apprentissage en accéléré de la vie. Il ne sera donc plus tout à fait le même quand l’Oronsay accostera enfin. Et on peut en dire autant de nous, puisque le roman qui en découle est plutôt chavirant !
(Extrait du journal de Montréal du 2/09/2012)
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La croisière durant pas moins de 21 jours, tous trois auront amplement le temps de se lier et d’explorer ensemble le navire dans ses moindres recoins. Mais une fois que ce sera fait, ils prendront plus de plaisir encore à épier l’étonnant échantillonnage d’adultes qu’ils croiseront à bâbord et à tribord. Grâce à une succession de très courts chapitres, on fera ainsi la connaissance de Max Mazappa, un pianiste mordu de jazz qui a le don d’apparaître et de disparaître sans que personne ne s’en aperçoive, de Miss Lasqueti, une curieuse bonne femme qui élève des pigeons voyageurs, de Larry Daniels, un botaniste originaire de Kandy qui fait pousser dans la cale du bateau une pléthore de plantes vénéneuses, de Sir Hector de Silva, un richissime homme d’affaires atteint de la rage, ou d’un mystérieux prisonnier, qui arpente chaque nuit le pont en faisant cliqueter ses chaînes.
Pour Michael, ce voyage est un apprentissage en accéléré de la vie. Il ne sera donc plus tout à fait le même quand l’Oronsay accostera enfin. Et on peut en dire autant de nous, puisque le roman qui en découle est plutôt chavirant !
(Extrait du journal de Montréal du 2/09/2012)
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